Le rapport général de la Commission Spéciale sur le modèle de Développement (CSMD), présenté mardi dernier devant SM le Roi, comprend des propositions audacieuses, reconnaît les erreurs commises et recommande des alternatives et un changement substantiel du modèle économique à même de propulser le Maroc vers une nouvelle phase de développement, a indiqué l’expert brésilien, Marcus Vinicius de Freitas.
« L’aspect le plus important du rapport est le fait qu’il propose une action conjointe, inclusive et intensive des parties prenantes pour changer l’orientation du pays, tout en valorisant l’éducation, l’inclusion numérique et l’innovation », a souligné le Senior Fellow au think thank Policy Center for the New South (PCNS) dans une déclaration à la MAP.
Selon lui, la pandémie COVID-19 a considérablement perturbé la structure économique des pays, à quelques exceptions près. La crise sanitaire a forcé la fermeture de plusieurs activités pendant une bonne période, parfois courte, parfois prolongée, ce qui implique une perte de vitesse économique et altère considérablement les possibilités de croissance, a-t-il ajouté.
« Peu de pays pourront obtenir des résultats positifs après la fin de la pandémie, qui dans de nombreux cas en aura appauvri certains. Le COVID-19 a également révélé des réalités qui, bien qu’apparentes, ont été ignorées par certains dirigeants, entreprises ou par la société en général », a fait observer l’expert brésilien en géopolitique et relations internationales.
En conséquence, a-t-il poursuivi, les pays auraient pu adopter deux positions : le déni, avec une tentative de maintenir un discours selon lequel tout va bien, ou une réflexion agissante visant des alternatives pour faire face aux défis de la société moderne et se préparer à une nouvelle phase de croissance économique et de développement.
« Dans un pays qui existe depuis longtemps, à un carrefour historique de peuples et de civilisations, le Maroc aurait facilement pu opter pour la position selon laquelle la pandémie n’était plus qu’une simple turbulence et que tout allait bien. Heureusement, ce n’était pas le cas », a relevé M. De Freitas.
Le rapport préparé par la CSMD, avec des propositions audacieuses, reconnaît les erreurs existantes et propose des alternatives pour changer substantiellement le modèle économique et propulser le Maroc vers une nouvelle phase de développement économique, couvrant les domaines les plus divers, a-t-il noté.
« Avec des objectifs clairs et des dates bien définies, c’est une phase importante de mobilisation de la société marocaine qui se profile à l’horizon 2035, un nouvel épisode de la saga de cette nation », a affirmé le professeur invité à la China Foreign Affairs University.
L’aspect le plus important du rapport est le fait qu’il propose une action conjointe, inclusive et intensive des parties prenantes pour changer l’orientation du pays, valorisant l’éducation, l’inclusion numérique et l’innovation afin que le pays puisse revitaliser les différentes composantes de la société et de l’économie, a-t-il poursuivi.
Un autre aspect fondamental est l’ambition de réduire significativement le taux de chômage. « Le chômage est une catastrophe sociale car il sacrifie le talent humain, conduisant à une détérioration globale de la société. Le rapport présente une vision de l’avenir. Au milieu d’une pandémie, s’arrêter pour réfléchir et chercher de nouvelles voies est un grand pas en avant. Le Maroc ouvre ainsi la voie à un avenir prospère et solidaire », a conclu M. De Freitas.