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Xi Jinping : La Chine détient les “trois clés” de la renaissance de l’intelligence artificielle

Xi Jinping : La Chine détient les “trois clés” de la renaissance de l’intelligence artificielle

 

 

ALDAR/

Le président chinois Xi Jinping a effectué, mardi, une visite au Centre d’innovation de Shanghai dédié aux modèles fondamentaux d’intelligence artificielle, une pépinière technologique qui abrite plus d’une centaine d’entreprises innovantes et spécialisées dans ce domaine stratégique. Cette visite intervient quelques jours après une session d’étude spéciale tenue par la direction du Parti communiste chinois pour discuter de l’avenir de l’intelligence artificielle, alors que Pékin cherche à consolider sa position en tant que puissance technologique mondiale.

Lors de sa visite, le président chinois a souligné l’importance pour Shanghai de jouer un rôle de leader dans le développement et la gouvernance de l’intelligence artificielle, affirmant que ce secteur est entré dans une phase de croissance “explosive” qui transforme profondément les modes de travail et de vie contemporains.

WhatsApp Image 2025 04 29 at 18.50.56 1Au cours d’une table ronde avec de jeunes innovateurs, Xi Jinping a insisté sur le fait que l’intelligence artificielle n’est pas seulement une industrie émergente, mais également l’un des piliers de l’économie future, porté essentiellement par la jeunesse. Il a appelé à offrir un soutien renforcé à travers des politiques publiques favorables et des programmes de formation adaptés.

Le président a également visité un espace d’exposition de produits d’intelligence artificielle, où il a interagi avec plusieurs dispositifs technologiques et testé personnellement des lunettes intelligentes, témoignant ainsi de l’implication directe des plus hauts responsables politiques dans les mutations technologiques.

Cette visite intervient alors que Shanghai a dévoilé fin 2024 un plan ambitieux visant à faire de la ville un pôle mondial de l’intelligence artificielle d’ici 2025. Le secteur a d’ailleurs déjà dépassé un chiffre d’affaires de 400 milliards de yuans (environ 55 milliards de dollars) au cours de l’année.

Des instituts de recherche tels qu’IDC et Stanford prévoient une croissance soutenue du marché chinois de l’intelligence artificielle, ce qui attire des géants américains comme Tesla et Microsoft, en dépit des restrictions technologiques et des tensions géopolitiques persistantes.

La région du delta du Yangtsé, dont Shanghai est le cœur économique, est aujourd’hui le centre névralgique de l’innovation en intelligence artificielle en Chine. Parmi les entreprises prometteuses figure DeepSeek, une start-up originaire de Hangzhou, située à moins de 200 kilomètres de Shanghai.

Dans ses déclarations, Xi Jinping a affirmé que la Chine détient « trois clés » pour réussir dans l’ère de l’intelligence artificielle : des données massives, un tissu industriel complet et un marché intérieur immense. Il a également mis l’accent sur l’urgence de renforcer la formation des talents et d’adapter le cadre législatif aux évolutions rapides du secteur.

Des rapports internationaux indiquent que la Chine comble progressivement son retard face aux États-Unis dans le développement de modèles d’IA avancés. Un rapport de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle révèle que la Chine a déposé plus de 38 000 brevets liés à l’intelligence artificielle générative entre 2014 et 2023.

WhatsApp Image 2025 04 29 at 18.50.56 2Malgré les pressions extérieures et les barrières technologiques, des experts comme Liang Zheng, vice-directeur de l’Institut de gouvernance internationale de l’IA à l’Université Tsinghua, estiment que la Chine est capable de surmonter ces défis et de réaliser des « bonds économiques » grâce à l’exploitation de l’intelligence artificielle.

En conclusion de sa visite, le président chinois a appelé à renforcer la position de Shanghai en tant que centre mondial de l’innovation scientifique, réaffirmant l’engagement de la Chine à soutenir les pays du Sud global dans le renforcement de leurs capacités technologiques et à réduire la fracture numérique mondiale, dans un contexte international de plus en plus fragmenté en matière de gouvernance de l’IA.

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