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Dans une évolution nouvelle et importante du dossier de la cyberattaque qui a visé le système numérique de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), les autorités marocaines ont entamé des enquêtes approfondies en collaboration avec l’Organisation internationale de police criminelle, Interpol, afin d’identifier les auteurs de cette attaque qui a suscité une large controverse et une inquiétude croissante quant à la sécurité des informations au Royaume.
Les enquêtes, menées par des équipes spécialisées dans les crimes numériques, se concentrent actuellement sur l’analyse des preuves numériques disponibles, avec pour objectif de démêler les fils du réseau électronique potentiellement impliqué dans cette intrusion. Les premières données indiquent des indices solides laissant penser que l’attaque pourrait être menée par des individus ou groupes disposant de compétences techniques avancées.
L’attaque a été attribuée à un groupe de hackers appelé “Jabaroot DZ”, lié à l’Algérie, qui a revendiqué, le 8 mars 2025 via l’application Telegram, la fuite de données sensibles supposément extraites du système de la CNSS. Le message est apparu initialement sur un compte anonyme portant le pseudonyme “3N16M4”, avant que la publication originale ne soit supprimée et repartagée par d’autres canaux, rendant l’affaire encore plus mystérieuse.
Les investigations techniques ont révélé des liens entre ce compte et la plateforme GitHub, où des activités de programmation suspectes ont été identifiées, ainsi qu’un courriel associé à une université allemande. Des informations suggèrent que la personne derrière l’opération porterait le nom de Rachid Mzannar, supposé être un ingénieur en cybersécurité ayant participé à plusieurs compétitions de hacking éthique et à des événements internationaux de type CTF (Capture The Flag).
Dans ce contexte, les autorités marocaines ont affirmé qu’elles poursuivent leurs efforts en coordination étroite avec leurs partenaires internationaux, insistant sur le fait que toute personne reconnue coupable de participation à cette attaque sera traduite en justice, quels que soient les obstacles techniques ou juridiques. Les enquêtes en cours devraient aboutir à des résultats décisifs dans les prochaines semaines, renforçant ainsi la confiance dans la capacité de l’État à faire face à ce type de menaces et à protéger l’espace numérique national.