Les services de renseignement algériens sont-ils derrière des attaques en France ? Le président de la République de Kabylie prouve leur implication

Aldar / Analyse

Ferhat Mehenni, fondateur du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et résident en France, a lancé des accusations directes contre les services de renseignement algériens, les accusant d’être impliqués dans des opérations visant à déstabiliser la France. Il est même allé jusqu’à suggérer leur implication dans certaines attaques survenues ces dernières années sur le sol français.

Depuis son exil en France en 2008 en raison de ses positions indépendantistes, Mehenni n’a cessé de dénoncer les ingérences algériennes dans la sphère française, mettant en garde contre l’influence exercée par les services de renseignement algériens au sein des institutions françaises. Toutefois, ses déclarations n’ont généralement suscité un intérêt médiatique que lors de grandes crises, comme les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel, ou dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Paris et Alger.

Lors d’une interview radiophonique donnée le mardi 25 février, Mehenni a affirmé sans détour que « les services de renseignement algériens ont réussi à infiltrer le système français de manière significative ». Il est même allé plus loin en suggérant qu’ils pourraient être impliqués dans l’organisation d’attentats terroristes en France. Selon lui, l’Algérie avait déjà utilisé cette stratégie dans les années 1990 et la réapplique aujourd’hui dans un nouveau contexte, en exploitant les défis sécuritaires auxquels la France est confrontée.

Avec la montée des inquiétudes face à de nouvelles menaces terroristes, ignorer ces avertissements pourrait s’avérer extrêmement risqué pour les autorités françaises. Paris prendra-t-elle ces allégations au sérieux ou resteront-elles de simples déclarations médiatiques sans réel impact ? La question reste posée, dans un contexte de tensions persistantes entre les deux pays et des dossiers complexes qui les lient.