![L’annonce du recrutement de 800 infirmières égyptiennes au Maroc suscite la controverse 1 22c621a5 3b22 482d 8623 db3caefc91f9](https://fr.aldar.ma/wp-content/uploads/2025/02/22c621a5-3b22-482d-8623-db3caefc91f9-780x470.jpeg)
ALDAR/
L’annonce égyptienne concernant des opportunités d’emploi pour des infirmières égyptiennes au Maroc a provoqué une vague de controverse et d’indignation parmi les Marocains sur les réseaux sociaux. Beaucoup se sont interrogés sur les raisons du recours à des cadres étrangers dans un secteur où le chômage est élevé parmi les diplômés en soins infirmiers marocains.
L’annonce, publiée par le ministère égyptien du Travail via son bureau de presse, dévoilait une offre d’emploi émanant d’un groupe de santé marocain. Cette offre concerne le recrutement de 800 infirmières égyptiennes avec des salaires pouvant atteindre 1 000 dollars américains, en plus d’une indemnité de logement allant jusqu’à 200 dollars. D’autres avantages sont également mentionnés, tels que l’assurance maladie, les congés payés, les billets d’avion et un programme de formation avant et après le voyage.
L’information n’est pas passée inaperçue. De nombreux Marocains ont exprimé leur mécontentement face à cette orientation vers le recrutement de cadres étrangers au lieu d’embaucher des diplômés marocains en soins infirmiers, qui peinent à trouver du travail. Les critiques ont également souligné l’écart considérable entre les salaires proposés aux infirmières égyptiennes et ceux perçus par leurs homologues marocains dans les hôpitaux locaux, ce qui a été perçu par certains comme une discrimination injustifiée envers les professionnels de santé nationaux.
Face à la montée de la polémique, le groupe de santé concerné est sorti de son silence et a publié un communiqué officiel niant tout accord définitif avec une quelconque entité étrangère pour le recrutement d’infirmières hors du Maroc. Il a également affirmé que sa politique d’expansion, au cours de l’année écoulée, lui a permis de recruter 4 000 infirmiers et infirmières marocains, en mettant toujours en priorité les compétences locales.
Cependant, dans son communiqué, le groupe n’a pas exclu la possibilité de recourir à des recrutements étrangers, justifiant cette démarche par le manque structurel dont souffre le secteur de la santé dans le pays.
La question reste donc posée : le recrutement d’infirmières étrangères peut-il être une solution efficace pour combler le déficit en soins infirmiers au Maroc, ou cela reflète-t-il une mauvaise gestion des ressources humaines locales ? Le débat reste ouvert, dans l’attente de précisions supplémentaires sur les politiques de recrutement dans le secteur de la santé marocain.