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La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a rendu, ce mercredi, des peines de prison dans l’affaire médiatiquement connue sous le nom d’“Instalingo”, impliquant plusieurs personnalités politiques et médiatiques de premier plan.
Selon les médias tunisiens, le tribunal a condamné Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, à 22 ans de prison. La journaliste Chahrazed Akacha a écopé de 27 ans de prison, tandis que la journaliste Chadha Belhaj Mabrouk a été condamnée à 5 ans de prison ferme.
Un ancien ministre a également été visé par ces décisions judiciaires : Lotfi Zitoun a été condamné à 35 ans de prison, tandis que Mohamed Ali Aroui, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur, a reçu une peine de 13 ans de prison. De son côté, l’ancien chef du gouvernement Hichem Mechichi a été condamné à 35 ans de prison, avec confiscation des biens de plusieurs accusés.
L’affaire trouve son origine en septembre 2021, lorsque les autorités ont ouvert une enquête sur les activités de la société “Instalingo”, spécialisée dans la création de contenu médiatique et la communication numérique, et qui opérait dans la ville de Kalaâ Kebira, dans le gouvernorat de Sousse. Les investigations ont concerné plusieurs personnalités politiques, journalistes et blogueurs, avec des accusations liées à la sécurité nationale et d’autres affaires sensibles.
Cette affaire continue de susciter une vive controverse dans les milieux politiques et médiatiques tunisiens, notamment en raison des débats sur le processus judiciaire en cours et son impact sur la scène politique du pays.
