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Comment les dattes algériennes interdites parviennent-elles aux marchés marocains et pourquoi ne sont-elles pas bannies malgré le danger sanitaire ?

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Les dattes algériennes figurent parmi les produits très populaires dans la région maghrébine. Cependant, certaines variétés ont suscité une vive controverse au Maroc, suite à des rapports émanant de laboratoires français et étrangers, qui ont confirmé la présence de substances cancérigènes susceptibles de menacer la santé des citoyens.

Malgré ces avertissements, l’arrivée de ces dattes sur les marchés marocains continue de poser un défi juridique et sanitaire majeur.

Bien qu’un embargo officiel ait été décrété sur certaines catégories de dattes algériennes en raison des risques sanitaires, ces produits trouvent néanmoins des voies illégales pour accéder au marché marocain. Certains évoquent l’existence de réseaux de contrebande opérant à travers les frontières entre les deux pays, introduisant ces produits via des voies non officielles, d’autant plus que les frontières entre les deux États sont fermées.

Le cas des dattes algériennes interdites illustre les défis auxquels le système juridique marocain est confronté pour mettre en œuvre une interdiction efficace de certains produits, y compris les dattes qui représentent une menace pour la santé publique. D’un côté, des obstacles logistiques limitent une surveillance totale des frontières, rendant difficile le suivi de chaque opération de contrebande ou d’entrée illégale. D’un autre côté, les autorités marocaines peuvent éprouver des difficultés à prendre des mesures strictes contre ces produits en raison des dimensions économiques et commerciales associées à ces décisions.

Des rapports de laboratoires français et internationaux ont révélé que certaines variétés de dattes algériennes contiennent des niveaux élevés de substances cancérigènes, telles que les “méla-noïdines” et l’“acroléine”, ce qui les rend réellement dangereuses pour la santé des consommateurs.

Ces substances chimiques se forment en raison de mauvaises conditions de stockage ou de l’exposition des dattes à des pesticides toxiques.

Malgré ces rapports internationaux mettant en garde contre la consommation de ces dattes, les autorités marocaines n’ont pas encore pris de mesures juridiques décisives pour les interdire définitivement sur les marchés. Plusieurs facteurs freinent cette démarche, notamment la nécessité de concilier la protection de la santé publique et la préservation de l’agriculture locale, qui dépend partiellement de l’importation de certains produits, y compris les dattes, sans oublier les pressions commerciales.

La question des dattes algériennes interdites qui parviennent aux marchés marocains soulève de nombreuses interrogations juridiques et sanitaires. Bien qu’il soit indispensable de renforcer les mesures pour protéger les citoyens contre les produits contaminés ou toxiques, la situation reste inchangée tant qu’un contrôle plus rigoureux des marchés et des frontières ne sera pas mis en place.

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