ALDAR/ Analyse
C’est un engagement de la plus haute autorité du Royaume du Maroc en faveur de la reconnaissance de la diversité culturelle du pays. Un choix particulièrement symbolique a été fait lors de la célébration du Nouvel An Amazigh 2975 à Paris, lorsque l’ambassadrice du Maroc en France, Samira Sitaïl, a révélé une information intéressante concernant le Prince Héritier Moulay Hassan. Pour la première fois, elle a confirmé que le Prince Moulay Hassan a étudié la langue amazighe depuis ses premières années à l’école Moulaye, ce qui témoigne de sa maîtrise approfondie de cette langue qui fait partie intégrante de l’identité culturelle du Maroc. Elle a ajouté que le Prince ne se contente pas de la maîtriser, mais considère cette langue comme une composante essentielle de la culture nationale.
Ces déclarations portent en elles de nombreuses significations profondes qui contribuent à renforcer la place de la langue amazighe dans la société marocaine. En effet, la langue amazighe n’est plus simplement un moyen de communication entre les individus, elle est devenue un symbole de l’unité et de la pluralité du Maroc.
L’amazighe a pris une importance croissante ces dernières années, après avoir été reconnue comme langue officielle en 2011, aux côtés de l’arabe, ce qui reflète une volonté politique forte de soutenir la diversité culturelle dans le pays.
Le fait que le Prince Héritier maîtrise la langue amazighe depuis ses premières années d’études revêt une grande signification. Il ne s’agit pas seulement de l’intérêt personnel du Prince pour cette langue, mais aussi de la démonstration du rôle que peut jouer la direction marocaine dans la diffusion et la promotion de la culture amazighe à travers le pays.
En apprenant cette langue nationale, le Prince Moulay Hassan envoie un message fort : l’amazighe n’est ni une langue marginale, ni oubliée, mais une langue nationale, intimement liée à l’histoire et à la culture du Royaume.
L’enseignement de la langue amazighe au Prince Héritier reflète également une dimension éducative et culturelle profonde, en faisant un modèle pour la jeunesse marocaine et en l’encourageant à apprendre sa langue d’origine et à renforcer son lien avec son histoire culturelle.
De plus, sa maîtrise de cette langue pourrait contribuer à renforcer les liens entre les nouvelles générations de Marocains, qui considèrent l’amazighe comme une partie de leur identité nationale et représentent un pont entre le passé et le présent.
Il est important de noter que cette orientation n’était pas surprenante, étant donné que l’enseignement à l’école Moulaye est conçu pour former les futurs leaders du Royaume.
Cette institution a, au fil de son histoire, formé des personnalités de premier plan qui ont joué un rôle déterminant dans les enjeux culturels et sociaux du Maroc, y compris la langue amazighe.
Cette initiative fait partie d’une vision royale plus large visant à promouvoir la place de l’amazighe dans la société marocaine, ce qui témoigne de l’intérêt considérable que porte le Royaume à cet aspect de sa culture.
Dans le contexte des transformations sociales et politiques que connaît le Maroc, la maîtrise de la langue amazighe par le Prince Héritier est un pas positif vers une plus grande intégration de l’amazighe dans la vie quotidienne, ainsi que dans les divers domaines de la politique, de l’éducation et de la culture.
L’apprentissage de la langue amazighe par le Prince Moulay Hassan représente ainsi un profond tournant culturel, renforçant la diversité linguistique du Royaume et affirmant que l’identité marocaine ne repose pas seulement sur la langue arabe, mais englobe tous les éléments culturels variés qui constituent l’essence du Royaume.
