Les investissements publicitaires réalisés du 1er au 15 Ramadan se sont élevés à plus de 536,5 millions de dirhams (MDH), marquant une hausse de 45%, en glissement annuel, a appris la MAP auprès du spécialiste du traitement de l’information Imperium.
Cette progression spectaculaire due à un effet de base est interprétée comme un « retour à la normale » eu égard aux mesures de confinement observées durant la même période une année auparavant, ayant entraîné dans leur sillage le marché publicitaire au même titre que le reste des secteurs économiques.
Ainsi, le marché publicitaire renoue avec ses performances d’avant-crise, profitant du mois sacré qui enregistre habituellement de très fortes audiences sur les différents médias, générant par conséquent un pic notoire des investissements publicitaires au Maroc.
A en croire les chiffres d’Imperium, tous les médias ont profité de cette tendance haussière, le digital en tête, avec une évolution exceptionnelle de 354,5%, suivi par la presse (+59,5%), la télévision (+51%) la radio (+42%) et l’affichage (+22%). Le cinéma quant à lui est toujours en arrêt total d’activité en raison de la crise de la Covid-19.
La télévision toujours en tête
La télévision est toujours le média le plus plébiscité, s’accaparant une part de marché (PDM) de 64%, en hausse de 2 points, suivi de l’affichage qui s’est classé deuxième avec 19%, malgré un recul de 3,5 points par rapport à 2020. La radio qui perd à peine 0,2 point a vu sa part de marché s’établir à 11,2%, alors que la presse a stagné autour de 4,5%, et le digital qui connaît une légère hausse de 0,7 point a atteint 1% de PDM.
Les recettes publicitaires ont été « majorées » pour l’ensemble des médias, durant les 15 premiers jours du mois de Ramadan, dans un contexte d’une reprise de plusieurs compartiments de l’économie nationale.
« En termes de répartition budgétaire sur les différents médias, la tendance connaît très peu de changements comparée à celle du mois de Ramadan 2020, et le classement des médias en termes de part de marché reste identique », commente Imperium.
Publicité: Télécommunications, le plus grand investisseur
Le secteur des Télécommunications continue à être le secteur au plus fort taux d’investissements, avec un budget publicitaire de 118 MDH, en hausse de 26%, suivi par le secteur alimentaire, qui retrouve sa position de second plus grand investisseur sur cette période, où il a investi 92 MDH (+78,6%).
Complétant le podium de l’investissement publicitaire sectoriel, la Banque-assurance gagne 2 places, après avoir mobilisé un budget de près de 53 MDH, grimpant de 197,4%.
Aux quatrième et cinquième places, figurent les secteurs de l’administration (-2 places par rapport à 2020) et le Bâtiments et travaux publics (+4 places), tandis que d’autres secteurs accusent de très fortes tendances haussières par rapport à 2020, tels que la Bureautique et l’Informatique (+1684,5%), l’Assurance et Finances (+272,4%) ou l’ameublement et la décoration (+202,7%).
« À l’exception de quelques secteurs qui ont moins investi cette année par rapport à l’année précédente, à savoir l’Immobilier (-68,5%), la Culture et les Loisirs (-58%) ou les Administrations (-29,5%), la quasi totalité des secteurs ont plus investi comparé à 2020 », relève Imperium.
Par ailleurs, le cabinet fait état d’une présence renforcée davantage des annonceurs au cours de la première quinzaine du Ramadan, où le marché publicitaire s’est enrichi de 47 nouveaux annonceurs, portant leur nombre à 625. Plus spécifiquement, la Télévision enregistre une hausse de 29 annonceurs en plus, avec 90 annonceurs ayant communiqué sur ce média, contre 61 en 2020.
L’année 2021, porteuse de signaux positifs pour l’économie nationale, s’annonce également une année de reprise pour le marché publicitaire qui a pâti des effets néfastes induits par la pandémie. En amorçant leur relance, les opérateurs du secteur seront confrontés au passage à de nouveaux défis dans cette nouvelle réalité qui exige indubitablement la refonte du modèle économique pour cerner de nouveaux profils de consommateurs exprimant des besoins réinventés.