La 48ème Conférence des dirigeants arabes de la police et de la sécurité s’est tenue, mercredi au siège du secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur à Tunis, avec la participation du Maroc.
La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a été représentée à cette conférence par le Préfet de police Mohamed Dkhissi, directeur de la Police judiciaire et chef du Bureau central national d’Interpol-Rabat, qui occupe également le poste de vice-président d’Interpol pour l’Afrique et président du Bureau de liaison auprès du secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur.
Intervenant à cette occasion, M. Dkhissi a souligné l’importance de cette conférence qui représente une opportunité de créer de nouveaux mécanismes visant à améliorer la coordination sécuritaire et renforcer les stratégies communes face aux risques accrus, notamment en matière de criminalité transfrontalière, en plus d’examiner les moyens susceptibles de promouvoir les efforts déployés, qui sont en phase avec les évolutions technologiques, outre les échanges d’expériences.
Cette conférence se tient dans un contexte de prise de conscience des défis posés aux niveaux, local, régional et international, ainsi que des efforts nécessaires pour y faire face, en particulier dans les domaines de la cybercriminalité et l’intelligence artificielle, ainsi que le trafic d’armes et des êtres humains, a-t-il relevé.
Face à la croissance des crimes électroniques et des violations liées au contenu numérique et afin de garantir l’application de la loi dans l’espace numérique, la DGSN a lancé, en juin dernier, la plateforme numérique interactive “E-Blagh” qui permet aux internautes de signaler immédiatement et en toute sécurité tout contenu numérique criminel et violent, a-t-il fait observer.
Après avoir mis l’accent sur l’importance de cette conférence en tant que maillon essentiel dans la coopération arabe commune, interconnectée et globale, M. Dkhissi a insisté sur la nécessité de former un front sécuritaire commun capable d’affronter toutes les menaces sécuritaires et d’éradiquer tous les phénomènes criminels.
Pour sa part, le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, Mohamed Ben Ali Koman, a indiqué à l’ouverture de cet événement, que cette rencontre se déroule à un moment où le monde arabe fait face à des défis sécuritaires délicats qui nécessitent un renforcement de l’action commune.
Parmi ces défis, a-t-il poursuivi, le fléau de la drogue qui menace la vie et la santé des individus, perturbe le processus de développement et affecte les économies des pays, ainsi que la cybercriminalité, qui s’intensifie avec la dépendance croissante aux systèmes d’information dans tous les domaines.
De son côté, le président d’Interpol, le Général-major Ahmed Naser Al-Raisi, a affirmé que l’accompagnement des évolutions dictées par le paysage criminel est devenu une nécessité impérative pour les services chargés de l’application de la loi dans les pays arabes et dans le monde entier, notant que les réalisations accomplies dans ce domaine reflètent l’importance de la coopération et de l’unification des efforts entre les États membres de l’Interpol en vue d’atteindre les objectifs stratégiques fixés.
Ont pris part à cet événement, les directeurs et chefs de sécurité dans les différents pays arabes, en plus des représentants de l’Interpol, de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), de l’Europol, du projet de lutte contre le terrorisme et la justice criminelle de la Commission européenne, de l’Université arabe Naif des Sciences de sécurité et de l’Union sportive arabe de la police.
A l’ordre du jour de la conférence figure la discussion de plusieurs sujets, notamment la fraude financière électronique, la présentation des recommandations des conférences des chefs de départements de sécurité et des réunions des comités tenues dans le cadre du secrétariat général en 2024, ainsi que l’examen du rapport des travaux de l’Union sportive arabe de la police en 2024 et des expériences sécuritaires de certains pays membres.