ALDAR/
Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, a réaffirmé aujourd’hui, lundi, la « grande valeur » que l’Union européenne accorde à son partenariat stratégique avec le Maroc. Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse après la réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne à Luxembourg, où l’avenir des relations bilatérales entre l’Union et le Maroc a été discuté.
Borrell a souligné que les 27 États membres souhaitent renforcer un partenariat établi avec le Maroc, caractérisé par son aspect « vaste, durable, intense et profond ». Ces mots reflètent la profondeur de la coopération entre les deux parties dans divers domaines tels que le commerce, la sécurité, la migration et les énergies renouvelables, en plus des secteurs économiques traditionnels comme l’agriculture et la pêche.
Les déclarations de Borrell ont également abordé les décisions de la Cour de justice européenne concernant les accords de pêche et d’agriculture entre le Maroc et l’Union européenne. Ces décisions ont introduit un certain degré de complexité dans la relation commerciale entre les deux parties, notamment en ce qui concerne les produits exportés depuis le Sahara marocain. Toutefois, Borrell a confirmé que l’Union européenne est engagée à renforcer ce partenariat selon le principe du « contrat est la loi des parties », ce qui signifie que les accords existants doivent être respectés et appliqués, indépendamment de la décision de la Cour de justice européenne qui suscite plusieurs interrogations.
Borrell a évoqué dans son discours la déclaration conjointe publiée plus tôt avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a réaffirmé l’engagement de l’Union européenne à renforcer les relations étroites avec le Maroc. Cette déclaration intervient à un moment où la région connaît des transformations géopolitiques complexes, et il semble que l’Union européenne reconnaisse l’importance du Maroc en tant qu’allié stratégique dans la région de la Méditerranée et en Afrique du Nord.
Le Maroc est considéré comme la porte de l’Europe vers l’Afrique, et constitue un maillon essentiel en matière de commerce, de sécurité et de migration. Dans un contexte de tensions régionales et internationales, l’importance de ce partenariat s’accroît. L’Union européenne, qui fait face à des défis tels que la migration irrégulière, a besoin d’un partenaire solide et stable en Afrique du Nord pour maîtriser ces flux, et le Maroc représente ce partenaire par excellence. De plus, le Maroc joue un rôle clé dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans la région.
Ce partenariat s’inscrit également dans un contexte de transformations mondiales dans le domaine de l’énergie, où l’Union européenne cherche à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et à se tourner vers les énergies renouvelables. Le Maroc, qui aspire à devenir un centre régional d’énergie propre, est un partenaire idéal pour l’Europe dans ce domaine, en raison de sa situation géographique et de ses ressources naturelles.
Les décisions de la Cour de justice européenne concernant les accords commerciaux entre le Maroc et l’Union européenne représentent un défi majeur. Ces décisions visent à exclure les produits du Sahara marocain des accords, ce qui pourrait générer des tensions entre les deux parties. Cependant, comme l’a souligné Borrell, l’Union européenne est déterminée à surmonter ces défis par un dialogue diplomatique continu avec le Maroc.
La coopération entre le Maroc et l’Union européenne reste un élément crucial pour la stabilité de la région. Malgré les défis juridiques et politiques, il semble y avoir une volonté commune de renforcer ce partenariat dans tous les domaines. Il est probable que cette coopération continue de servir des intérêts mutuels, que ce soit dans les domaines de la sécurité, du commerce ou du développement durable, en mettant l’accent sur le respect des accords existants et sur le dépassement des défis actuels.