Près de dix millions d’emprunteurs américains, soit un quart des personnes ayant contracté des dettes étudiantes, étaient en retard de paiement à fin janvier, selon un rapport officiel publié récemment.
D’après le Government Accountability Office, environ deux tiers d’entre ces mauvais payeurs avaient plus de trois mois de retard, ce qui signifie qu’ils seraient classés comme “gravement en retard”.
Jusqu’à présent, ces emprunteurs sont protégés contre les répercussions des impayés sur leur Credit score, ou cote de crédit —un instrument de mesure de la solvabilité utilisé par les institutions financières américaines— car l’administration du président Joe Biden a ordonné un moratoire post-pandémique d’un an qui prendra fin en octobre 2024.
“Nous surveillerons de près ces chiffres à mesure que nous commencerons à voir des retards de paiement signalés une fois le moratoire terminé”, a déclaré Liz Pagel, vice-présidente de TransUnion, une agence d’évaluation du crédit à la consommation.
Une cote de crédit faible rend plus difficile pour les consommateurs de contracter un crédit immobilier ou un crédit auto, de démarrer une entreprise ou d’obtenir des prêts de quelconque nature.
Selon le site d’information des milieux financiers, Bloomberg, les femmes et les Américains noirs et hispaniques, qui ont tendance à avoir plus de dettes étudiantes, pourraient être touchés de manière disproportionnée. En termes d’âge, les Américains âgés de 30 à 40 ans seront les plus affectés.
Afin de faciliter la tâche aux étudiants, notamment au lendemain de la crise Covid, le gouvernement américain a mis en place plusieurs programmes qui permettent de ré-échelonner, voire racheter ces dettes.
Au total, l’administration Biden a effacé quelque 168,5 milliards de dollars de dettes étudiantes, selon Bloomberg.
Après avoir augmenté pendant des décennies, le total national des dettes étudiantes est resté stable à environ 1 600 milliards de dollars depuis fin 2020, selon la Réserve fédérale de New York.
Source: Map