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A Bab El Makina, la magie opère en ouverture de la 16ème édition du Festival de Fès de la Culture soufie

A Bab El Makina, la magie opère en ouverture de la 16ème édition du Festival de Fès de la Culture soufie

La magie était au rendez-vous samedi en nocturne à Bab El Makina pour le spectacle d’ouverture de la 16ème édition du Festival de Fès de la Culture soufie et des spiritualités du monde grâce à un brassage de sonorités mystiques africaines.

Un public hétéroclite de locaux et d’étrangers a bravé en nombre le temps frais et quelques gouttes de pluies pour admirer le talent des artistes soigneusement concoctés par les organisateurs pour ouvrir le bal de cette 16ème édition du festival ayant pour thème « connais-toi toi-même ».

Ainsi, la chanteuse mystique Hassani Yéyya et la griotte mauritanienne Fatou Minth Engdhey ont instantanément captivé l’audience à travers leur interprétation magistrale de chants liturgiques. Accompagnées d’un talentueux guitariste et sur fond de percussions, les chanteuses et leurs choristes ont exalté l’amour du Prophète, de Ses compagnons et des Lieux saints de l’Islam.

Ce prélude de chants mystiques d’Afrique était tantôt ponctué par la récitation, en arabe et en français, de célèbres poèmes soufis puisés directement dans le répertoire de grands mystiques comme Ibn Arabi et Rabia El Adawiyya, grâce à la voix douce et envoûtante de la comédienne Sophia Hadi.

Pour continuer ce beau cheminement spirituel, la chanteuse sénégalaise Senny Camara a rejoint la scène avec son magnifique kora. De sa voix puissante et son doigté fin, la cantatrice a transporté le public vers les sonorités exaltantes d’Afrique de l’Ouest.

En deuxième partie de soirée, deux grandes voix originaires d’Oujda, Fatima-Zahra Qortobi et Abdelkader Ghayt ont plongé Bab el Makina dans l’univers de la mouwashaha où se côtoient et s’enchevêtrent amour humain et divin.

Pour le président du Festival, l’anthropologue Faouzi Skalli, cette soirée d’ouverture était « un voyage entre l’Afrique et l’Andalousie en passant par Fès ».

Dans une déclaration à la MAP, M. Skalli a expliqué que ce festival, grâce à sa riche programmation, qui inclut à la fois des spectacles et des tables rondes, promeut une certaine « connaissance de soi, à la fois personnelle et interculturelle », notant que « la rencontre de différentes colorations nous fait mieux prendre conscience de ce que nous portons en nous comme valeurs spirituelles et comme expression propre à notre univers artistique et intellectuel ». Organisée du 20 au 27 avril par l’Association du Festival de Fès de la Culture Soufie, cette 16ème édition comportera plusieurs tables rondes abordant divers thématiques, notamment « Sur les pas d’Abraham », « Prendre soin de l’âme, spiritualité et psychothérapie », « Ibn Arabî et Rûmî, un dialogue permanent », « Transhumanisme : quelle place pour la spiritualité? » ou encore des débats entre philosophes, scientifiques et mystiques sur des questions telles que « Qu’est-ce que l’âme humaine? ».

Comme à l’accoutumée, les festivaliers auront l’occasion de participer à plusieurs vernissages, notamment l’exposition de Sami Ali (calligraphie), et le vernissage « Lettre et Lumière » des artistes Benjamin Beni (photographe), Fatima-Zahra Sanhaji (poétesse) et Jamal Nassiri (Oud).

Chaque journée du festival sera aussi marquée par des soirées « Rituel » de la Tariqa Wazzaniya, de Hamadcha, de la Tariqa Qadiriya-Boutchichiya ou de la Tariqa Cherqawiya.

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