A quelques semaines du début de Ramadan, les acteurs du marché de l’alimentaire, producteurs, distributeurs et marchands, sont à pied d’œuvre pour assurer un approvisionnement normal et proposer des produits de qualité et à des prix raisonnables.
Ces efforts, engagés dans un contexte marqué toujours par la poursuite des effets néfastes de la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus, augurent d’un déroulement dans les meilleures conditions de ce mois sacré où la demande des produits de grande consommation augmente en flèche.
Approché par la MAP, Abdelhamid W., commerçant spécialisé dans la vente de produits agroalimentaires, a affirmé que la situation est tout à fait « normale ». « Nous nous préparons d’une manière habituelle à cette période. Nous sommes en contact permanent avec nos fournisseurs pour convenir des quantités nécessaires », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter: « Ramadan est l’un des mois où mes ventes connaissent une forte hausse. Les profits tirés de cette période me permettent de couvrir jusqu’à deux mois de dépenses ».
Aussi, ce commerçant s’est dit rassuré quant à la capacité du marché à satisfaire l’ensemble des besoins des consommateurs et ce, même durant la période de pic de la demande qui coïncide généralement avec les quatre à cinq jours avant le Ramadan.
Pour lui, depuis le début de cette année, les prix de la majorité des produits ne varient que légèrement que ça soit à la hausse ou à la baisse.
Ce constat a été d’ailleurs confirmé par le Haut-commissariat au Plan (HCP) dans sa note d’information sur l’indice des prix à la consommation (IPC) du mois de février 2021.
En effet, l’indice des prix des produits alimentaires a connu durant le deuxième mois de cette année une baisse de 0,1% par rapport à janvier dernier.
Un repli qui couvre la diminution des prix des légumes de 1,5%, des poissons et fruits de mer et des viandes de 1,3% et du sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie de 0,2%, ainsi que la hausse de ceux des huiles et graisses de 2,4%, des fruits (1,6%) et du lait, fromage et œufs (0,3%).
Les distributeurs décidés à remplir leur rôle crucial
Force est de constater que la distribution demeure un maillon essentiel de la chaîne d’approvisionnement des marchés en produits. Les acteurs de ce secteur sont engagés et ne ménagent aucun effort pour jouer pleinement leur rôle malgré les contraintes auxquelles font face.
« Les préparatifs se passent avec un sens aigu de responsabilité et de diligence pour que nos concitoyens disposent des denrées alimentaires et des produits de consommation qui leur sont nécessaires afin de passer un mois de Ramadan le plus normalement possible », a assuré le président de la Fédération des métiers de la distribution des produits de grande consommation (TIJARA 2020), Mohamed Wajih Sbihi, dans un entretien à la MAP.
Incontestablement, a-t-il poursuivi, les effets de la crise du covid-19 et ses multiples impacts sont là. « Ils perdurent, malheureusement. Cependant, ils ne nous empêcheront aucunement de persévérer dans notre agilité et notre implication citoyenne, comme pour le passé, ainsi que de pourvoir toutes les régions de notre pays en produits de consommation ».
Et d’ajouter que « notre rôle principal est de distribuer des produits de grande consommation dans les meilleures conditions au consommateur marocain tout en rationalisant nos coûts afin que celui-ci puisse en bénéficier dans d’excellentes conditions ».
Pour atteindre cet objectif, Tijara 2020 offre un accompagnement multidimensionnel qui consiste à regrouper les acteurs du secteur, à les fédérer et à les inscrire dans une véritable dynamique de développement citoyen, de génération de valeurs pour un essor socio-économique durable et inclusif du Maroc.
En 2020, rappelons-le, la commission interministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et du contrôle des prix et de la qualité avait tenu une série de réunions pour suivre l’évolution de la situation des marchés et veiller à maintenir une situation normale et régulière en matière d’approvisionnement et des prix sur les marchés nationaux.
Ces réunions ont été l’occasion de soulever les infractions constatées sur les marchés, dont le défaut d’affichage des prix, la non présentation de factures, le non-respect des normes de qualité et d’hygiène, les augmentations illicites de prix réglementés ou encore le stockage clandestin.