Le Maroc est sur une trajectoire pensée et développée qui continue de positionner le Royaume en tête de l’émergence africaine, a affirmé, Pascal Lamy, président du Forum mondial de la mer et ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Le développement que connait le Maroc est le fruit d’une conception plus moderne qu’ailleurs des bénéfices de l’ouverture des échanges, a indiqué M. Lamy dans une interview publiée lundi par le quotidien “L’Economiste”, notant que cette politique “imaginée, voulue et délibérée”, fait du Royaume un “pays influent au niveau africain et dans le reste du monde”.
“L’ouverture des échanges fait des heureux et des moins heureux, mais en observant le parcours du Maroc, je pense que cela valide l’idée qu’une politique économique fondée sur l’ouverture, la concurrence et la libéralisation est celle qui rapporte le plus en termes économiques”, a-t-il fait observer.
“Je crois que l’expérience marocaine démontre que cela paye”, a soutenu l’ancien commissaire européen au commerce.
M. Lamy a également salué la volonté du Maroc de développer la bande atlantique de l’Afrique comme souligné SM le Roi Mohammed VI dans Son Discours à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche Verte, y voyant “un signe que les questions océaniques et hydrosphère sont en train de prendre la place qu’elles auraient dû avoir depuis très longtemps dans les politiques globales, continentales et nationales”.
“Ce que le Souverain a dit est pour moi un signe de ce progrès qui, petit à petit, est fait et qui consiste à mettre l’Océan à sa juste place dans l’attention publique et les politiques nationales, à la fois pour éviter sa dégradation et d’autre part pour investir dans l’économie bleue qui est une promesse, non seulement alimentaire mais aussi énergétique et pharmaceutique”, a-t-il assuré.
M. Lamy a noté à cet égard que le Maroc porte son regard à la fois sur l’Atlantique et la Méditerranée, et dispose d’infrastructures plus avancées que de nombreux autres pays africains, que ce soit en matière d’exportations, d’exploitation halieutique ou dans le secteur touristique, citant dans ce sens l’exemple de l’OCP, qui bénéficie d’une grande capacité d’exportation vers pratiquement tous les continents à la faveur d’infrastructures portuaires importantes.
Abordant les défis cruciaux en matière de politiques de développement, M. Lamy a suggéré que la priorité pour le Maroc devrait être l’intégration africaine. “Le dossier de la zone continentale de libre échange est compliqué mais je pense que c’est absolument essentiel si l’on veut que l’Afrique gagne dans le duel entre la croissance économique et celle démographique”, a-t-il estimé.
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