Les participants à la 7e édition du Congrès international de la médecine d’urgence ont appelé, samedi à Rabat, à la mise en place un numéro national unique, susceptible d’apporter une réponse pertinente en situation d’urgence en vue de garantir un transport dans les meilleures conditions vers la structure la plus appropriée.
A l’issue de trois jours de travaux, ce conclave scientifique, organisé à l’initiative de la société marocaine de médecine d’urgence (SMMU) sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a préconisé une communication directe avec les services de secours en cas d’urgences afin d’accélérer la réponse des équipes médicales et de sauvetage de manière à mobiliser un système pré-hospitalier.
Le grand public est appelé à savoir réagir face à une situation d’urgence ou de catastrophe naturelle, a estimé Ahmed Rhassane El Adib, président de la SMMU, ajoutant que les personnes se trouvant devant une situation similaire doivent savoir qui alerter et comment apporter les premiers secours.
Dans une déclaration à la MAP, M. El Adib a mis en avant l’importance de garantir un transfert adéquat des victimes, dans le respect des mesures de sécurité, afin d’éviter l’aggravation des cas et l’entraînement de lésions secondaires.
A travers des tables rondes d’experts, ce congrès a permis d’aboutir à des réflexions qui portent sur la prise en charge aiguë, notamment dans les situations de catastrophes naturelles à partir des retours d’expériences du séisme d’Al Haouz et d’autres accidents ou attentats, a-t-il fait savoir.
L’accent a été mis sur l’importance de l’organisation dans ce type de contexte, a-t-il poursuivi, à savoir, le fonctionnement des cellules de crises, le choix des lieux d’installation des hôpitaux de campagne et le triage des patients, entre autres.
Parmi les points abordés, M. El Adib a indiqué que les échanges ont porté sur la question des protocoles de prise en charge des malades et victimes traumatisés, en particulier les femmes enceintes et les enfants, notamment en ce qui concerne les protocoles de transfusion massive en cas de traumatisés graves.
Il a été également question de soutien psychologique des victimes, en plus de la problématique de la réhabilitation des patients ayant vécu un traumatisme, et leur réinsertion sociale avec le minimum des dégâts, a-t-il relevé.
La médecine d’urgence est appelée à occuper une place importante dans notre pays a fait observer, M. El Adib, également professeur en anesthésie-réanimation, compte tenu des importantes échéances sportives que le Maroc s’apprête à accueillir dans les années à venir.
Dans ce sens, des efforts supplémentaires doivent être entrepris en vue de démocratiser la formation aux premiers secours, notamment dans les écoles auprès des nouvelles générations, a-t-il souligné.
Cette rendez-vous annuel a offert aux participants la possibilité de prendre part à des sessions pratico-pratique, portant sur la simulation et la formation aux différents gestes et situations d’urgences.
Issus de différentes disciplines médicales, les participants ont pu également améliorer leurs compétences de secourisme dans les situations de catastrophes naturelles, grâce à une session grandeur nature, mettant en scène une situation qui a fait de nombreuses victimes.
A travers ces sessions de formation simulées et contextualisées, la SMMU vise à parvenir à une généralisation des soins de secours au profit de la population, en particulier par rapport aux situations des crises cardiaques et de secourisme de base.
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