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En panne de main d’œuvre, l’Allemagne facilite l’obtention de la nationalité

Pour faire face à la pénurie de main d’œuvre et combler les postes vacants, le gouvernement allemand a adopté un projet de loi visant à assouplir et faciliter les procédures de naturalisation. Avec cette démarche, le gouvernement d’Olaf Scholz répond surtout à l’urgence induite par un marché du travail en surchauffe et une démographie vieillissante.
Ce projet de loi, qui a été adopté le 23 août dernier, vise à accélérer le processus de naturalisation et à étendre les possibilités de double nationalité. Selon ce texte, qui devra encore être approuvé par le Parlement, il sera possible de demander la nationalité allemande après cinq ans de résidence dans le pays, au lieu de huit actuellement.
Ainsi, les étrangers particulièrement bien intégrés dans le pays, parlant très bien la langue ou se distinguant par un engagement dans le bénévolat, pourront faire la démarche après trois ans.
« Nous voulons que les personnes qui font partie depuis longtemps de notre société puissent participer à l’organisation démocratique de notre pays », a déclaré à la presse la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser.
« Parce que notre démocratie dépend de la participation de tous. Notre démocratie a besoin de gens qui la défendent et la rendent forte », a souligné la responsable allemande, qui a qualifié la nouvelle réglementation de « l’une des réformes les plus importantes de la coalition en feu tricolore ».
« Face à la pénurie de main d’œuvre qualifiée, nous avons besoin de gens intelligents et énergiques qui veulent rester ici durablement et qui se reconnaissent dans notre pays », a relevé, de son côté, le ministre de l’Économie, l’écologiste Robert Habeck.
Les candidats à la nationalité allemande devront toutefois faire la preuve qu’ils ne sont pas dépendants de l’aide publique, sauf exceptions.
La loi ouvrira aussi la possibilité à davantage de personnes d’avoir une double nationalité, y compris à la large communauté turque d’Allemagne, qui compte quelque 1,5 million de ressortissants.
« Un droit moderne de la citoyenneté constitue une incitation à s’impliquer activement dans la société », a estimé M. Habeck.
Selon le ministère allemand de l’Intérieur, environ 14% de la population ne possède pas de passeport allemand, soit un peu plus de douze millions de personnes. Environ 5,3 millions d’entre eux vivent en Allemagne depuis au moins dix ans.
L’année dernière, un total de 168.545 personnes avaient demandé un passeport allemand. Cela correspond à 3,1% des citoyens étrangers résidant dans ce pays depuis au moins dix ans, d’après la presse locale.
En comparaison européenne, l’Allemagne est nettement en retard par rapport à ses voisins en matière de naturalisation. Alors que le taux moyen de naturalisation dans l’UE était de 2% en 2019, en Allemagne, il n’était que de 1,3%.
La révision du droit de la citoyenneté est un projet clef de la coalition du social-démocrate d’Olaf Scholz avec les écologistes et les libéraux du FDP, au pouvoir depuis décembre 2021.
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