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Lekjaa : Tensions inflationnistes … une bonne gestion gouvernementale des moyens financiers

Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a affirmé, lundi à Rabat, que le gouvernement a pu gérer les moyens financiers pour traiter les problématiques liées à l’inflation et poursuivre les grandes réformes, notamment celles relatives à la mise en œuvre du chantier de la protection sociale, malgré un contexte mondial difficile.

S’exprimant lors d’une réunion de la Commission des finances, de la planification et du développement économique relevant de la Chambre des Conseillers, sur l’exécution de la loi de finances (LF) 2023, du cadre général du PLF-2024 et de la programmation budgétaire 2024-2026, M. Lakjaa a souligné que le gouvernement suit la situation, se réunit régulièrement et œuvre en faveur de la mobilisation des ressources nécessaires pour faire face aux défis auxquels fait face le Maroc, à l’instar des autres pays du monde. L’élaboration de la LF, a-t-il soutenu, est un processus qui ne peut ignorer les réformes majeures, en particulier celles liées au système fiscal afin d’assurer la justice fiscale, soulignant l’importance d’intégrer le tiers informel de l’économie nationale dans le circuit formel.

M. Lekjaa, à la lumière des performances de l’économie nationale, a indiqué que cette dernière poursuit sa reprise, estimant que le prochain trimestre devrait connaître une nette amélioration des indicateurs et les finances publiques devraient se porter bien en dépit de la conjoncture mondiale difficile.

Et d’ajouter qu’à la faveur de la dynamique économique nationale, notamment avec la bonne tenue du tourisme, la croissance, qui se veut un facteur clé dans la détermination des politiques, devrait atteindre les 4%.

Parallèlement, M. Lekjaa a jugé que la création des postes d’emploi stables n’est pas une question soumise à la seule volonté politique, précisant qu’un point de croissance est capable de créer entre 20.000 à 25.000 emplois au Maroc.

Le gouvernement, dans le cadre d’une bonne préparation de la campagne agricole, et conformément aux Hautes Orientations Royales, se focalise sur les intrants, notamment ceux liés aux productions végétale et animale, a-t-il fait savoir, soulignant que pour garantir une production agricole à un coût raisonnable, compte tenu des taux de profit, l’exécutif doit intervenir pour limiter les répercussions de la hausse des prix des intrants agricoles sur le coût de la production.

Aussi, M. Lekjaa a indiqué que l’atténuation de l’inflation alimentaire, notamment les prix des légumes et des fruits, nécessite une intervention gouvernementale au niveau des intrants agricoles pour limiter ses répercussions sur le coût de la production, notant que cette intervention a été décidée par le gouvernement sous les Hautes directives royales, pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Lors de cette réunion, le groupe Rassemblement National des Indépendants (RNI) a salué l’évolution des finances publiques du Maroc et les différents rôles du gouvernement en matière de protection de la sécurité financière du Royaume, ainsi que les efforts déployés pour renforcer la gestion des finances publiques, conformément aux principes de transparence et de clarté, au service des citoyens et afin d’améliorer la notation internationale du Maroc en termes de gestion financière.

Le groupe parlementaire a également mis en avant les efforts du gouvernement pour réduire les pressions inflationnistes, louant la vigilance de l’exécutif et son soutien continu pour juguler l’inflation, qui affecte négativement la croissance, l’emploi, l’épargne et le dynamisme de l’économie nationale, à travers les mécanismes de compensation et de maîtrise des marges prévus par la Constitution et la loi organique des finances, afin de freiner la hausse de prix et atténuer ses effets sur le pouvoir d’achat.

De son côté, le groupe Haraki a émis ses réserves sur les hypothèses retenues par le ministère délégué chargé du Budget, qui rehaussent les anticipations sur les réalisations de la campagne agricole, le déficit budgétaire et le taux de croissance.

S’agissant de la poursuite de la mise en œuvre du chantier de la protection sociale, le groupe Haraki a insisté sur l’importance de disposer d’une politique financière capable de sécuriser l’enveloppe financière annuelle nécessaire à la poursuite de l’implémentation de ce chantier, sans recourir à l’emprunt ni à l’ouverture de crédits supplémentaires.

ALdar : LA MAP

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