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Financement de la relance: La BVC adaptée à jouer son rôle

La Bourse de Casablanca est tout à fait adaptée à jouer pleinement son rôle dans le financement de l’économie et la mobilisation de l’épargne, tellement nécessaire pour la relance durant la période post-coronavirus, a affirmé son directeur général, Tarik Senhaji.

« Aujourd’hui, les effets de la crise sanitaire continueront à se faire ressentir sur le plan économique et dans le bilan des entreprises. La Bourse de Casablanca, comme l’a démontré l’opération Aradei, est tout à fait adaptée à contribuer à la relance économique du Maroc grâce à sa grande flexibilité pour la structuration de financements innovants, que ce soit en dette ou en capitaux propres », a souligné M. Senhaji, dans une interview accordée à la MAP.

La Bourse offre aux entreprises un accès privilégié à l’argent frais disponible auprès des investisseurs, particuliers professionnels ou institutionnels, pour toutes les entreprises de tissu économique marocain, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) qui représentent plus de 95%, a-t-il expliqué, relevant que ce financement peut se faire par introduction pour les nouvelles ou par voie d’augmentation de capital pour les entreprises déjà présentes à la cote.

Et de soutenir que: « les marchés boursiers ont été extrêmement résilients face aux défis révélés par la crise sanitaire. De plus, nous avons été très proactifs à reconnaitre les challenges que cette situation a créé au niveau du financement des entreprises et nous y avons répondu, en concertation avec le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, l’autorité de tutelle, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), l’autorité de régulation, ainsi qu’avec les opérateurs ».

M. Senhaji a, dans ce sens, rappelé la récente adoption du nouveau règlement général de la Bourse qui a permis la mise en place toutes les mesures susceptibles d’accroitre l’attractivité du marché et de le dynamiser pour attirer davantage d’émetteurs et d’investisseurs.

Il s’agit entre autres de la création d’un marché alternatif dédié exclusivement aux PME avec des conditions d’accès allégés, de la création d’un compartiment ETI (Entreprises de Taille Intermédiaires), plus flexible que le compartiment A, qui a permis l’introduction en bourse de Aradei, de l’implémentation de compartiments dédiés aux investisseurs qualifiés afin de faciliter le financement des projets plus risqués, de type infrastructure, ainsi que de la possibilité de lancer de nouveaux services de négociation pour les titres non-cotés (opérations privés).

La Bourse de Casablanca a également procédé, récemment, au lancement d’un indice nouvelle génération (MSI20) qui permet aux investisseurs de mieux capturer la liquidité du marché.

« Pour les entreprises n’ayant pas encore franchi le cap de la cotation en Bourse, il faut savoir que toutes les mesures et initiatives convergent pour leur en faciliter l’accès et la compréhension. Le programme Elite est l’exemple parfait des efforts déployés par la Bourse de Casablanca au profit des PME souhaitant être accompagnées dans leur démarche de mise à niveau avec à la clé l’accès au financement et une visibilité accrue », a indiqué M. Senhaji.

Et de conclure qu’au-delà du financement des entreprises, « n’oublions pas que le marché boursier est également un outil idéal pour mobiliser directement l’épargne pour financer les grands projets d’infrastructure, ainsi que les stratégies sectorielles de l’Etat ».

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