La justice sociale reste tributaire, plus que jamais, de la promotion du capital humain, a affirmé, mardi à Rabat, le président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara, qui a plaidé pour une approche globale ciblant l’humain dans toutes ses dimensions physiques, psychologiques et mentales. Dans une allocution à l’ouverture des travaux de la 7ème édition du Forum parlementaire international sur la justice sociale, qui se tient sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI sous le thème « Capital humain: un levier fondamental de la justice sociale », M. Mayara a expliqué que les pays adoptent désormais des cadres référentiels qui tiennent compte de l’impact économique, social et environnemental sur la population en améliorant l’efficacité de l’action publique.
Il a estimé, dans ce sens, que les politiques publiques dans le domaine de la protection sociale, la santé et l’éducation peuvent s’avérer rentables à long terme puisqu’elles permettent aux catégories marginalisées de contribuer au développement. M. Mayara a ainsi plaidé pour une approche multidimensionnelle qui prend en considération les répercussions des différentes politiques publiques sur la vie du citoyen d’aujourd’hui et de demain, selon une approche préventive qui anticipe tout impact négatif que les mesures gouvernementales pourraient engendrer sur la qualité de vie. A cet égard, a-t-il relevé, l’éducation constitue un levier essentiel pour mettre en œuvre cette approche, car en plus de la construction du capital humain, elle promeut un capital social constitué de règles, de valeurs et de liens qui facilitent la coopération entre les individus et renforcent la confiance mutuelle au sein de la société, ajoutant que cette interaction entre capital humain et social aboutit à une vie humaine de qualité. Dans cette même logique, a enchainé M. Mayara, il faut aspirer à des politiques de couverture sanitaire universelle étant donné que toute croissance économique durable nécessite de bénéficier de bons niveaux de santé, d’alimentation et d’éducation.
Et de souligner que les déséquilibres en matière de bien-être économique entre les différentes franges de la société exacerbent inévitablement la fracture sociale, avec tout ce que cela implique comme effets négatifs sur l’adhésion des diverses composantes de la société au développement durable et globale du pays.
La valorisation des ressources humaines dans les milieux professionnels, privés ou publics, demeure le véritable gage du bien-être économique et social collectif, a-t-il poursuivi.
Le choix du thème « capital humain » pour cette édition du Forum s’inscrit dans le cadre de l’interaction institutionnelle continue de la Chambre des Conseillers avec les directives royales éclairées sur les questions liées à la justice sociale.
Il s’inscrit également dans le cadre de l’accompagnement du projet de mise en œuvre du nouveau modèle de développement, qui conforte les principes et valeurs de la liberté, de la justice sociale, de l’égalité et de la solidarité, et repose sur les fondements essentiels et nécessaires pour relever les défis socio-économiques.
ALdar : LA MAP