Les organisateurs du Festival international du conte de Marrakech ont eu l’idée judicieuse de programmer une visite, dimanche, à Essaouira, avec au menu des spectacles mettant en lumière notamment la tradition de cet art dans la culture judéo-marocaine.
Pour que cette initiative prenne tout son sens, un magnifique spectacle a été organisé, avec le concours de l’Association Essaouira-Mogador, à Bayt Dakira, et au cours duquel des artistes participants à la deuxième édition de cette manifestation ont présenté des contes permettant à l’assistance de découvrir et d’admirer cet art dans la culture judéo-marocaine, en particulier dans cet espace à forte charge symbolique en tant que haut lieu de la mémoire et de la culture.
Un spectacle similaire a été organisé à la place Khaima avec la participation d’une brochette de conteurs, l’occasion pour un large public parmi les Souiris et les visiteurs de la Cité des Alizés d’admirer la halqa qui s’est invitée dans cette ville qui représente un carrefour interculturel par excellence.
Dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP, le directeur du festival, Zouhir Khaznaoui, a indiqué que ce déplacement à Essaouira, qui intervient au cours de la dernière journée de cette manifestation culturelle internationale, se veut une initiative de rapprocher ce festival des habitants et visiteurs de cette ville millénaire, tout en leur permettant de découvrir la dimension culturelle de cet art et la culture du conte chez la communauté marocaine de confession juive.
Il n’a pas manqué de mettre en relief l’importance et la portée de ce spectacle organisé à Bayt Dakira, compte tenu de la thématique pertinente abordée par les conteurs, à savoir les valeurs de coexistence, de paix et de vivre-ensemble qui font l’ADN de la Cité des Alizés.
Pour sa part, Ahmed Harrouz, coordinateur des activités culturelles au sein de l’Association Essaouira-Mogador, a expliqué que ce festival met en relief « un patrimoine universel et commun que nous vivons aussi à notre manière à Essaouira en tant que cité porteuse de toute une histoire et rejoint effectivement le souci de ces conteurs qui abordent tout ce qui est partagé sur le plan humain ».
« C’est dans cet échange interculturel, à travers les contes qu’on s’approprie tous, qu’on peut ajouter des touches de respect et d’amour entre les différents peuples à travers le monde », a-t-il souligné au micro de M24.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Festival international du conte de Marrakech, organisé du 13 au 19 février, par l’Union des conteurs pour la créativité culturelle et l’art du conte et le « World Storytelling Cafe », sous le thème « Voix ancestrales », figure parmi les plus importants événements culturels internationaux dans le Royaume et vise à renforcer la dynamique culturelle que connaît la Cité ocre.
Ce rendez-vous qui a vu la participation de plus de 80 conteurs venus des différents coins du monde, contribue à la revivification de cet art sur la place mythique de « Jemaa El Fna » et représente également un événement multiculturel festif offrant l’occasion de présenter un éventail de contes dans différentes langues et dialectes (arabe, dialecte marocain, amazigh, anglais, espagnol, allemand, italien, grec, russe, persan et français).
Le festival international du conte, qui offre un espace idoine pour la vulgarisation de cet art dans divers lieux publics (musées, monuments historiques, cafés, restaurants, …) au niveau de la Cité ocre, ambitionne aussi d’apporter sa contribution à la promotion du tourisme culturel à Marrakech, à la mise en exergue des différents genres du conte et à la découverte de nouvelles expériences internationales dans ce domaine.
Aldar : LA MAP