La dernière résolution du parlement européen (PE) contre le Maroc s’éloigne des pratiques du bon voisinage et constitue une transgression des règles de la légitimité juridique et des normes internationales, a affirmé l’ancien président de la Chambre des Représentants, Habib El Malki, qui a dénoncé “un véritable chantage” pour freiner la dynamique de développement dans le Royaume et réduire son influence géopolitique.
“La dernière prise de position du Parlement européen évoquant les questions de la liberté de la presse et des droits de l’homme au Maroc s’inscrit en défaut par rapport à la profondeur de l’histoire des relations de partenariat laborieusement développées sur plusieurs décennies, s’éloigne des pratiques du bon voisinage et transgresse les règles de la légitimité juridique et des normes internationales”, a fait constater M. El Malki dans une déclaration décryptant “les motivations” de l’adoption par le PE de sa résolution à l’encontre du Royaume.
Pour M. El Malki, “il ne fait nul doute que cette prise de position résulte d’un changement profond dans le contexte géopolitique avec l’accumulation d’une série de facteurs favorisant un repositionnement stratégique” du Maroc.
Le Maroc est considéré désormais comme une puissance économique régionale émergente et un pays de confiance. Il constitue, à ce titre, un espace ouvert de dialogue et de pluralisme qui prône la coexistence, le bon voisinage et le co-développement, a-t-il fait remarquer, notant que cette évolution positive a engendré une hostilité viscérale de la part de nombre de détracteurs qui ne veulent pas voir le pays emprunter la voie du progrès.
La décision prise par le Parlement européen à l’encontre du Maroc ne peut donc être considérée que comme une réaction qui revêt, en apparence, la défense des droits de l’homme mais qui, dans le fond, constitue un véritable chantage, a souligné l’ancien Président de la Chambre des Représentants.
Il s’agit, plus précisément, d’une initiative qui cherche à freiner l’élan économique du pays et sa dynamique de développement, à remettre en cause sa neutralité et l’indépendance de sa décision politique et à réduire son influence géopolitique dans la région, en Afrique et dans le monde arabe, ainsi qu’à travers le reste du monde.
M. El Malki a indiqué, dans ce sens, que la décision du Parlement européen repose sur une politique systématique fondée, d’une part, sur une transgression de ses compétences tant au plan légal que moral, et, d’autre part, sur l’ingérence dans les affaires des institutions judiciaires et leur indépendance ainsi que dans le cours normal de la justice. Cette politique traduit par ailleurs une volonté délibérée d’exercer une certaine forme de tutelle sur des institutions indépendantes de pays souverains, s’inscrivant ainsi en défaut par rapport au droit international, a-t-il soutenu.
Aux yeux de l’ancien président de la Chambre des représentants, l’observateur objectif n’a pas besoin de beaucoup d’efforts pour découvrir la volonté politique et l’empressement des hautes autorités et institutions de l’État au Maroc à renforcer la protection des droits de l’homme individuels et collectifs, à consolider les fondements de l’État de droit et à renforcer l’application des dispositions juridiques, nationales et internationales, relatives aux droits de l’homme. Par conséquent, ces critiques, qui ne s’appuient sur aucune preuve tangible et juridiquement défendable constituent des ingérences politiques arbitraires dans les affaires d’un État souverain, a-t-il expliqué.
Il a noté, par ailleurs, que le Parlement européen a fait preuve à travers de multiples initiatives de son manque total d’impartialité. “Ceci transparait nettement à travers sa tentative de rechercher des cas spécifiques dans lesquels des jugements ont été déjà rendus ou sont encore devant la justice”, a-t-il fait observer, relevant que ces cas sont utilisés pour renforcer des allégations arbitraires et biaisées à travers lesquelles le Parlement européen tente d’influencer les décisions de la justice, au mépris des dispositions légales, conventions, traditions et coutumes internationales en la matière.
M. El Malki a estimé, à cet égard, que, « partant des progrès réels du Maroc dans le domaine des droits de l’homme, et afin de préserver nos acquis en la matière, toute discussion sur la situation des droits de l’homme ne peut tolérer des comparaisons inappropriées et doit se conformer aux critères les plus strictes d’objectivité ».
Il a rappelé à ce propos qu’”au moment où le Parlement européen affiche sa prise sa position à l’endroit du Maroc, la situation dans certains pays européens est encore nettement en retrait par rapport à des normes internationales, lesquelles normes ont été pleinement adoptées par notre pays aussi bien dans le domaine des libertés qu’en ce qui concerne l’indépendance de la justice”.
ALdar : LA MAP