
ALDAR/ Iman Alaoui
Dans une nouvelle étape de ses efforts pour débloquer le dossier du Sahara, l’envoyé onusien Staffan de Mistura a adressé un message ferme à la direction du Front Polisario lors de sa visite ce dimanche à Tindouf. Il y a affirmé que l’option du référendum n’était plus envisageable en aucune circonstance, et que l’initiative marocaine d’autonomie constituait la seule solution réaliste bénéficiant d’un soutien international croissant, et sur laquelle il convenait d’ouvrir des négociations.
Des sources ont révélé que De Mistura a insisté devant les dirigeants du Front sur le fait qu’un certain nombre de grandes puissances, au premier rang desquelles les États-Unis, la France et l’Espagne, ainsi que plusieurs pays influents au sein du Conseil de sécurité, considèrent désormais l’autonomie sous souveraineté marocaine comme le cadre le plus approprié pour parvenir à un règlement rapide de ce conflit persistant. Il a également précisé que certains membres permanents du Conseil poussent sérieusement vers l’adoption de cette option comme référence définitive du processus politique.
Cependant, la rencontre ne s’est pas déroulée sans heurts : l’envoyé spécial des Nations unies s’est heurté à l’intransigeance de la direction du Polisario, qui a répété un discours dépassé reflétant davantage la position algérienne qu’une réponse aux mutations des équilibres internationaux. Cet entêtement à s’accrocher à des options révolues a conduit De Mistura à quitter Tindouf avec colère, constatant l’absence de toute volonté de s’aligner sur les exigences d’une solution pragmatique.
Des observateurs estiment que cette évolution marque un tournant dans le cours du conflit, les Nations unies elles-mêmes semblant désormais s’orienter clairement vers le soutien à l’autonomie en tant que solution crédible et praticable, alors que le Polisario se retrouve de plus en plus isolé à cause de son attachement à une feuille de route qui ne trouve aucun écho auprès de la communauté internationale.