Rabat / Kalthoum Idboufarad
À l’approche de la célébration, en novembre, du 30ᵉ anniversaire de la Déclaration de Barcelone, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a affirmé que le Maroc est déterminé à transformer le diagnostic précis des défis de l’espace euro-méditerranéen en une vision opérationnelle redéfinissant ses contours. Il a insisté sur la clarté de la position du Roi Mohammed VI sur les questions régionales, notamment sur la question palestinienne, appelant à adopter des positions fermes face aux agressions israéliennes et à faire de l’espace euro-méditerranéen un espace d’unité plutôt que de fragmentation.
Bourita a expliqué que les pays de la région disposent de trois approches possibles pour répondre aux problématiques actuelles : la première, technocratique, consiste à se concentrer sur des solutions administratives ou techniques limitées, sans engager de réformes politiques ou stratégiques profondes ; la deuxième, transformationnelle et ambitieuse, vise à établir un forum regroupant les pays de la Méditerranée, de l’Atlantique et de l’Afrique ; enfin, une approche pragmatique et réaliste qui permet des avancées graduelles.
Le ministre a précisé que le Maroc choisit clairement la vision transformationnelle, car elle ouvre des perspectives stratégiques d’intégration économique, de coopération intellectuelle, de sécurité partagée et d’une mobilité accrue pour la jeunesse.
Selon Bourita, ce choix exige une volonté politique continue et une préparation à long terme, mais il constitue le moyen le plus efficace de construire un avenir commun garantissant un développement équilibré et renforçant la stabilité dans la région méditerranéenne, en mettant particulièrement l’accent sur la jeunesse et le développement des secteurs productifs, considérés comme le cœur de cette transformation stratégique.
