
Par Zakaria El Jabri – ALDAR
Dans un communiqué publié à Paris le 2 juillet 2025, le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a vivement dénoncé la condamnation du journaliste français Christophe Gleizes par les autorités algériennes, accusé d’“apologie du terrorisme” en raison de ses échanges avec des membres du mouvement.
Le communiqué souligne que ces accusations sont dénuées de tout fondement juridique, rappelant que le MAK est une organisation pacifique qui milite pour le droit du peuple kabyle à l’autodétermination par des moyens non violents, conformément au droit international. Il ajoute que la décision des autorités algériennes de classer le mouvement comme “organisation terroriste” en 2021 n’est qu’une tentative d’étouffer les voix dissidentes et de réprimer la liberté d’expression et d’opinion.
Le communiqué précise que les contacts entre le journaliste Gleizes et certains membres du MAK s’inscrivaient strictement dans le cadre de son travail professionnel, notamment lors de son enquête sur la mort du footballeur camerounais Albert Ebossé en 2014, ainsi que dans sa couverture de la participation de l’équipe kabyle à la Coupe du monde des peuples non reconnus (CONIFA) organisée à Londres en 2018.
Ferhat Mehenni, président du mouvement, a souligné que de nombreux journalistes étrangers peinent à accéder au terrain en Algérie, ce qui les pousse à se tourner vers le MAK pour obtenir des informations fiables sur la situation en Kabylie.
Le communiqué se conclut par un appel pressant à la libération de Christophe Gleizes, de l’écrivain Boualem Sansal, ainsi que de tous les prisonniers d’opinion en Kabylie, réaffirmant l’engagement du mouvement en faveur d’une solution pacifique à la question kabyle, fondée sur le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tel que reconnu par les conventions internationales.