ALDAR / Meriem Hafiani
Le « Corridor Central » est en train de s’imposer comme l’un des axes commerciaux les plus stratégiques au monde, reliant la Chine à l’Europe via la Turquie, à travers une route terrestre et ferroviaire qui constitue une alternative stratégique aux voies maritimes traditionnelles.
Selon l’Agence Anadolu, cette ligne ferroviaire s’étend depuis Pékin, la capitale chinoise, en passant par Tbilissi (Géorgie), Istanbul (Turquie) et Sofia (Bulgarie), pour atteindre Londres, la capitale britannique. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative chinoise « La Ceinture et la Route », mais se distingue par le fait qu’il traverse le cœur de l’Eurasie, en évitant les détroits et passages maritimes susceptibles d’être affectés par des tensions géopolitiques ou des encombrements maritimes.
Le « Corridor Central » se caractérise par sa grande rapidité par rapport au transport maritime traditionnel, réduisant le temps de transit des marchandises entre l’Asie et l’Europe à moins de 15 jours. Il s’agit d’un bond en avant dans le secteur du transport et de la logistique internationale. Ce corridor offre également une sécurité accrue dans un contexte de bouleversements géopolitiques qui ont affecté la stabilité de certaines routes maritimes, telles que le canal de Suez ou le détroit de Bab el-Mandeb.
Des experts estiment que la Turquie est la grande bénéficiaire de ce corridor, renforçant son rôle en tant que hub logistique mondial reliant l’Est et l’Ouest, tirant parti de sa situation géographique stratégique et de son infrastructure avancée dans les domaines du transport et de l’énergie.
Avec les tensions persistantes dans les voies maritimes, la recherche d’alternatives sûres et fiables se fait de plus en plus pressante, faisant du « Corridor Central » l’un des projets de transport les plus ambitieux susceptibles de redessiner la carte du commerce mondial dans les années à venir.
