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France 24 dévoile les atrocités commises par le régime algérien contre des milliers de migrants expulsés vers la frontière nigérienne sans eau ni nourriture

France 24 dévoile les atrocités commises par le régime algérien contre des milliers de migrants expulsés vers la frontière nigérienne sans eau ni nourriture

 

 

ALDAR/

Dans une scène tragique rappelant les images de déplacements forcés de masse, la chaîne France 24 a révélé, à travers une enquête filmée bouleversante, l’expulsion de plus de 17 000 migrants de différentes nationalités africaines vers la frontière nigérienne dans des conditions inhumaines, dépourvues des nécessités de base comme la nourriture, l’eau et un abri. Il s’agit d’une politique punitive systématique adoptée par le régime algérien à la suite de l’incident de la chute d’un drone, ce qui a suscité une vague d’indignation internationale quant à l’aggravation des violations des droits humains dans le pays.

Ce qui suscite une inquiétude particulière, c’est le ciblage des catégories les plus vulnérables. L’enquête montre que l’écrasante majorité des personnes expulsées sont des femmes et des enfants, certains n’ayant pas plus de dix ans. Ils ont été abandonnés dans un désert aride sans aucune aide humanitaire ni intervention d’organisations de défense des droits, transformant la situation en une catastrophe humanitaire délibérée plutôt qu’en une politique migratoire rationnelle.

Alors que se multiplient les témoignages des victimes et les images documentant les expulsions forcées et les traitements dégradants, l’on assiste de l’autre côté à ce qui pourrait être qualifié de tragique mise en scène médiatique, dont le protagoniste est un « expert » algérien en questions migratoires. Ce dernier a tenté d’atténuer la gravité du scandale par des déclarations absurdes, prétendant que les expulsions se sont faites « en présence des organisations internationales » et que la raison de ces opérations réside dans l’implication de ces migrants, y compris des enfants, dans des activités hostiles et d’espionnage contre l’Algérie.

Ces déclarations ne témoignent pas seulement d’un mépris flagrant pour l’intelligence des observateurs, mais révèlent aussi un niveau alarmant de désinformation et de manipulation médiatique, où les victimes sont transformées en coupables sans preuve ni procès, dans une tentative manifeste de justifier les pratiques répressives de l’État et de redorer son image en matière de droits humains.

L’enquête diffusée par France 24 remet en lumière la réalité de la migration en Algérie, où transparence et accès sont absents pour les journalistes et les organisations internationales, tandis que les médias officiels s’adonnent à un jeu de justification aveugle des politiques de l’État, même lorsqu’il s’agit d’expulser des milliers de personnes de manière assimilable à une punition collective.

Il est désormais évident que le régime algérien, au lieu de traiter les défis migratoires dans le respect du droit international et de la charte des droits de l’Homme, opte pour une approche purement sécuritaire, confonduant les réfugiés innocents avec des complots imaginaires, dans une tentative de détourner l’attention de ses propres crises internes et de son échec à instaurer une stabilité politique et économique.

La question reste donc posée à la communauté internationale : jusqu’à quand les régimes répressifs pourront-ils utiliser la question migratoire comme levier politique et instrument de punition collective sans que les responsables de ces graves violations soient tenus pour compte ?

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