Le corps humain a besoin d’un régime alimentaire équilibré pour bien fonctionner. De ces aliments diversifiés, il puise ses besoins en vitamines, protéines et énergie pour vivre et accomplir les différentes tâches qu’elles soient mentales ou physiques. Ainsi, garantir la sécurité sanitaire et la salubrité de tout aliment mis en vente sur le marché, en étoffant l’arsenal de contrôles et de sanctions est primordial.
Consciente de la charge mondiale des maladies d’origine alimentaire, qui touchent des personnes de tout âge, en particulier les enfants de moins de cinq ans et les personnes vivant dans des pays à faible revenu, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré en 2018 que le 7 juin serait la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, lit-on sur le site de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments a pour objectif de favoriser la sécurité alimentaire, la santé des populations, la prospérité économique, l’agriculture, l’accès aux marchés, le tourisme et le développement durable Célébrée sous le thème « Des aliments sains pour un avenir sain », la campagne de cette année vise à souligner les effets bénéfiques immédiats et à long terme de la production et de la consommation d’aliments sûrs pour la population, la planète et l’économie, relève l’OMS, notant que reconnaître les liens systémiques qui existent entre la santé des êtres humains, des animaux, des plantes, de l’environnement et de l’économie nous aidera à faire face aux besoins de demain.
Au Maroc, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), a plusieurs missions notamment veiller à l’application de la politique du gouvernement en matière de sécurité sanitaire des produits alimentaires depuis les matières premières jusqu’au consommateur final, lit-on sur le site de l’Office. L’ONSSA effectue un contrôle toute l’année y compris le week-end et les jours fériés. Ses efforts sont davantage renforcés lors de périodes spécifiques comme le Ramadan et l’Aid Al Adha. Le protocole appliqué consiste à contrôler les 5 M : le milieu, la matière, le moyen, la méthode et la main d’œuvre.
La vérification de la salubrité des produits passe par le prélèvement d’échantillon de produits alimentaires pour subir des investigations analytiques. En outre, les brigades de l’ONSSA contrôlent entre autres la température, l’étiquetage, le délai limite de consommation et la présence de moisissure.
En matière de répression des fraudes, la procédure suivie comporte une phase administrative et une phase judiciaire, relève le site. La phase administrative est la seule qui entre dans les attributions des services de contrôle relevant de l’ONSSA et qui a pour objet la recherche et la constatation des infractions alors que la phase judiciaire, qui est engagée par le tribunal saisi de l’affaire, est entièrement pénale. Les peines prévues pour sanctionner les infractions sont: l’amende, l’emprisonnement, la confiscation et les mesures de publicité du jugement, souligne la même source. La phase administrative envisage trois moyens pour s’assurer de la conformité des marchandises et constater les infractions, à savoir les prélèvements d’échantillons, l’analyse et la constatation directe. La procédure prévoit aussi deux autres actions, la saisie et la suspension de vente, dans le cas où la marchandise est suspectée être fraudée, falsifiée, toxique ou impropre à la consommation.
« La sécurité sanitaire des aliments relève de la responsabilité commune des autorités nationales, des producteurs et des consommateurs. Chacun a un rôle à jouer, de la ferme à l’assiette, pour garantir que les aliments que nous consommons sont salubres et favorables à la santé », conclut l’OMS.