
Par Aldar / Analyse
Dans un monde agité par les remous de la politique internationale et les enjeux croissants de la géopolitique et de la diplomatie, le nom de Nasser Bourita s’est imposé comme l’un des visages les plus marquants de la diplomatie marocaine contemporaine. Homme de l’ombre pendant de longues années, il a vu sa notoriété éclore au gré des crises et des dossiers complexes, portant sur ses épaules la responsabilité de défendre les intérêts suprêmes du Royaume du Maroc.
Nasser Bourita a entamé son parcours professionnel en toute discrétion au sein du ministère des Affaires étrangères, mais il n’a pas tardé à faire valoir ses compétences et sa finesse stratégique. Il a ainsi gravi les échelons jusqu’à devenir l’un des mieux informés sur les rouages de la diplomatie marocaine. Sa nomination surprise à la tête du ministère en 2017 n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt l’aboutissement d’un long cheminement fait de travail assidu et d’un engagement indéfectible envers l’intérêt national.
Ce qui distingue Bourita de nombreux diplomates de la région, c’est sa capacité à gérer des dossiers complexes sans tapage médiatique, faisant du silence un outil pour bâtir des positions solides. Sous la supervision et les orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, il a su redessiner l’image du Maroc sur la scène internationale, non seulement comme un pays stable, mais également comme un acteur régional influent et respecté.
Derrière son apparence calme, se cache la détermination d’un homme qui n’hésite pas à affronter ses adversaires avec fermeté. Il sait quand faire preuve de rigueur et quand privilégier l’ouverture, alliant sagesse diplomatique et autorité souveraine.
Il est impossible d’évoquer Nasser Bourita sans s’arrêter sur ses positions fermes dans la défense de la question du Sahara marocain. Que ce soit dans les forums africains ou dans les couloirs des Nations Unies, sa voix a toujours été claire et ferme, refusant les demi-mesures. Il a mené avec précision des campagnes diplomatiques pour l’ouverture de consulats dans les provinces du Sud, affirmant la souveraineté du Maroc sur ses territoires, tout en renforçant les relations avec de grandes puissances régionales et internationales, sans jamais transiger sur les principes fondamentaux.
Sur le plan bilatéral, il a su tisser des liens de coopération complexes, notamment avec l’Europe, le Golfe, ou encore à travers le rôle équilibré que joue Rabat dans le dossier libyen, ainsi que dans les médiations discrètes dans les crises de l’Afrique subsaharienne.
À l’heure où les sociétés arabes doutent de certaines élites officielles, Bourita a su imposer le respect au sein de la rue marocaine. Pour beaucoup, il incarne l’idée d’un État qui ne se laisse pas marchander. Sa modestie, sa discipline, et son rejet de tout populisme ont fait de lui une figure de confiance pour les Marocains, qui voient en lui une représentation mûre d’un pays qui sait ce qu’il veut, et quand il doit parler.
Nasser Bourita n’est pas un simple ministre des Affaires étrangères : il est l’architecte d’une diplomatie nouvelle fondée sur le principe de souveraineté pleine et entière, de partenariats équilibrés et d’une ouverture réfléchie. Il n’a jamais recherché les projecteurs, convaincu que ce sont les actes qui font la différence, et que la sagesse dans la gestion des dossiers l’emporte sur les déclarations tonitruantes.
À une époque où la valeur d’un État se mesure à sa capacité à résister aux tempêtes, on peut dire que le Maroc a trouvé en Nasser Bourita une voix qui parle avec assurance, un bouclier qui protège avec discernement, et un stratège qui façonne la diplomatie nationale avec intelligence et patriotisme, sans jamais élever la voix.