ALDAR / Analyse
En Algérie aujourd’hui, la mobilisation nationale n’est plus qu’une pitoyable mascarade, orchestrée par une direction militaire qui ne se soucie que de préserver ses intérêts étroits, peu importe le prix en sang et en vies de ses enfants. La mobilisation n’est pas un appel à la patrie ni un réveil du peuple face à de réelles menaces, mais un outil entre les mains des généraux pour recruter la jeunesse algérienne comme boucliers humains dans une bataille qui ne les concerne pas.
Alors que les enfants du peuple sont contraints de sacrifier leur vie et leur avenir, les enfants des généraux et les piliers du régime mènent une vie luxueuse en Europe, loin de toute responsabilité ou sacrifice. Ceux qui souffrent de l’injustice et de l’exploitation sont forcés de se tenir en première ligne pour protéger les intérêts d’une classe militaire corrompue qui se délecte de faste et de privilèges.
Le régime algérien, qui exploite la mobilisation, n’offre rien au peuple si ce n’est plus de marginalisation et la privation des droits fondamentaux. C’est un régime qui préfère servir ses intérêts personnels au détriment du sang de son peuple, utilisant ses générations comme combustible pour préserver ses sièges et son influence.
Ce qui se passe aujourd’hui en Algérie est une méconnaissance sans précédent de la vie des citoyens et une exploitation flagrante de la confiance du peuple, qui espère encore un pays où il serait traité comme un être humain et non comme un simple chiffre sur une feuille de manœuvres générales. Les généraux portent la pleine responsabilité de cette réalité tragique, et le monde doit savoir que le sang des Algériens est versé pour protéger les intérêts d’une élite corrompue dépourvue de toute once de patriotisme.
Ce régime qui appelle à la mobilisation doit être tenu responsable de son exploitation du peuple et de l’établissement de décennies d’injustice et de corruption. La véritable mobilisation devrait viser à protéger les droits des citoyens et à instaurer la justice, non à protéger les intérêts des généraux et de leurs enfants en exil européen.
