
Aldar / Analyse
Le navire de commerce CAPTAIN CHRISTOS a suscité une vive controverse après avoir été repéré en train de passer du port de Béjaïa, en Algérie, au port israélien d’Ashdod, et ce, en l’espace de moins d’une semaine.
Le 11 avril 2025, le navire accostait dans un port algérien, pour réapparaître le 18 du même mois sur les côtes israéliennes, selon les données confirmées par les plateformes mondiales de suivi maritime telles que MarineTraffic et VesselFinder.
Ce trajet a soulevé de nombreuses interrogations : quelle était la nature de la cargaison ? Était-ce un simple échange commercial ou y avait-il quelque chose de plus sensible en jeu ?
Les voix qui accusent régulièrement les pays voisins, notamment le Maroc, de “normalisation” avec Israël, ont cette fois choisi de garder le silence, malgré la clarté des faits et la transparence du trajet. Le contraste entre les discours officiels clamant le soutien indéfectible à la cause palestinienne et les réalités économiques qui pointent vers une coopération discrète avec Israël, remet sérieusement en question la sincérité de ces positions.
Il ne s’agit pas simplement d’un navire, mais d’un principe. Le véritable soutien ne se mesure pas par des déclarations enflammées, mais par la cohérence entre les paroles et les actes. À une époque où les technologies et les données rendent tout traçable, il devient difficile de camoufler la vérité derrière de grands discours.
La mer ne ment pas, et les navires ne pratiquent pas la diplomatie. Celui qui prétend défendre la Palestine doit prouver sa loyauté par ses actes, et non envoyer ses navires en cachette vers les ports de l’occupation.