Grâce aux partenariats public-privé (PPP), la transformation numérique peut favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap, ont souligné, les intervenants à la troisième session de la conférence “La région arabe accessible: TIC pour tous”, ouverte mardi à Rabat, avec la participation d’experts et chercheurs de plusieurs pays.
Au cours de cette session, l’accent a été mis sur l’importance cruciale des partenariats public-privé et de la collaboration avec les agences des Nations Unies pour assurer une transformation numérique inclusive et favoriser ainsi l’autonomisation des personnes en situation de handicap.
Intervenant à cette occasion, la responsable de la cartographie des solutions au sein du laboratoire d’accélération du Programme de développement des Nations Unies (PNUD-Maroc), Najoua Soudi, a relevé que la transformation numérique et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) jouent un rôle crucial dans l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap.
En permettant un accès facilité à l’information, à l’éducation en ligne et aux opportunités d’emploi à distance, ces avancées technologiques aident à faire face à de nombreux obstacles traditionnels, a-t-elle souligné, indiquant que les applications et dispositifs spécifiquement conçus favorisent l’autonomisation des personnes en situation de handicap, améliorent leur communication et élargissent leurs possibilités d’interaction sociale.
La transformation numérique offre un potentiel significatif pour créer une société plus inclusive où chacun, indépendamment de ses capacités physiques, peut participer activement à la vie sociale, économique et culturelle, a estimé Mme Soudi.
Abordant les partenariats public-privé et la collaboration avec les agences des Nations Unies, elle a mis en exergue le rôle majeur qu’ils jouent dans l’amélioration de la vie des personnes en situation de handicap. Ces partenariats peuvent mobiliser des ressources importantes en faveur d’initiatives visant à promouvoir l’inclusion sociale de cette frange de la société, a-t-elle dit.
L’inclusivité au sein de ces partenariats, notamment dans le domaine des TIC, implique de mettre en place des mécanismes pour garantir que les besoins de toutes les composantes de la société, en particulier des personnes en situation de handicap, soient intégrés dans les processus d’innovation, avec des solutions technologiques adaptées et des opportunités équitables, a-t-elle ajouté.
De son côté, le président du collectif pour la promotion des personnes en situation de handicap et membre de l’organisation arabe pour les personnes en situation de handicap (AOPD), Abdelmajid Makni, a abordé la participation de ces personnes à la vie politique au Maroc.
Selon lui, la participation des personnes en situation de handicap a connu des améliorations notoires, notamment lors des élections législatives, régionales et communales du 8 septembre 2021, poursuivant que des défis continuent cependant de subsister.
Des mesures ont été prises pour favoriser l’inclusion, notamment le recours aux TIC, mais il reste encore du travail pour garantir une représentation adéquate et surmonter les obstacles entravant la participation politique des personnes en situation de handicap, a relevé M. Makni.
Pour sa part, Abdelmalek Asrih, membre du conseil d’administration de l’association “Colombe blanche pour les droits des personnes en situation de handicap”, a appelé à la création d’un cadre propice à l’investissement, à la promotion d’études et de recherches, ainsi qu’au soutien des partenariats en vue de mettre en place des politiques publiques en faveur des personnes en situation de handicap.
Organisée conjointement par le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, l’Agence de développement du digital (ADD), l’Union internationale des télécommunications (UIT) et la Commission économique et sociale pour l’Asie Occidentale (ESCWA), cette rencontre de trois jours a pour objectifs notamment de favoriser un débat ouvert sur l’importance de démocratiser l’accès aux technologies de l’information et de la communication, d’améliorer l’accessibilité numérique, de respecter les normes pertinentes et d’adopter les principes de conception universelle pour assurer une inclusion numérique pour tous.