La loi de Finances (LF) au titre de l’année budgétaire 2021 est le fruit d’un travail participatif mené pour garantir la relance de l’économie nationale après le contexte de crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), a souligné, mardi à Casablanca, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj.
« Nous nous réjouissons du travail participatif mené dans le cadre de la LF-2021 qui a permis l’application de certaines mesures d’aide à la relance, tel que nous l’avons demandé », a dit M. Alj lors d’une rencontre avec le directeur général par intérim de la Direction générale des Impôts (DGI), Khalad Zazou.
Dans ce sens, le patron des patrons a cité l’exonération de l’impôt sur le revenu (IR) de toute première embauche en contrat à durée indéterminée, l’exonération des droits d’enregistrement sur les opérations du compte courant d’associés, la réduction des droits d’enregistrement de 1% à 0,5% sur les constitutions et augmentation de capital par apport en nature, pour les sociétés des groupements d’intérêt économique ou encore la révision des droits de douane pour certaines filières afin de préserver le tissu économique national.
Et de relever: « Toutes les demandes du secteur privé n’ont pas été prises en considération. Néanmoins, notre dialogue avec l’administration se poursuit et d’ailleurs, si nous sommes réunis aujourd’hui c’est pour renforcer l’échange et perpétuer le travail en coaction avec l’administration sur tous les sujets qui constituent des freins à notre développement ».
M. Alj a, en outre, rappelé les contrats-programmes conclus pour soutenir les secteurs en grande difficulté suite à la pandémie, comme le tourisme qui est quasi à l’arrêt depuis le mois de mars, jugeant vital de continuer à les appuyer par des mesures fiscales pour permettre une sortie de crise avec le moins de dégâts possible.
Le président de la CGEM a, par ailleurs, assuré que la LF-2021 répond à un contexte économique et financier difficile, expliquant que la situation n’a pas permis de se pencher sur les recommandations des dernières assises de la fiscalité qui devaient être opérationnelles à partir de 2020.
Pour sa part, M. Zazou a assuré que le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration et la DGI, en particulier, n’ont ménagé aucun effort pour jouer leur rôle d’accompagnateur et de véritable partenaire au cours de ces moments difficiles vécus par les opérateurs économiques.
En dépit de cette crise, l’année 2020 s’est achevée sur de très belles performances et les objectifs de la Loi de finances rectificative ont été largement dépassés, a-t-il souligné, ajoutant que les premiers fruits de la consolidation de la confiance sont récoltés.
En revanche, M. Zazou a estimé que cette année « nous interpelle davantage et mérite de notre part une mobilisation particulièrement attentive ». « C’est maintenant que se joue notre capacité conjointe à dépasser les retombées de la crise », a-t-il poursuivi.
Et d’insister: « il est de notre devoir de nous rapprocher réciproquement et de tenir ensemble les engagements prévus lors des assises fiscales et d’adopter avec l’aide d’autres partenaires, notamment les experts et conseillers une démarche consensuelle fondée sur la concertation et la collaboration étroite ».