Le modèle de voiture du premier constructeur marocain « Neo Motors » et le prototype d’un véhicule à hydrogène développé par la société « NamX », présentés récemment à SM le Roi Mohammed VI, constituent une fierté pour le continent africain, a souligné la première chaine de télévision publique sénégalaise (RTS1).
Dans un reportage diffusé dans son Journal télévisé JT de samedi soir, et consacré à ce grand événement, le média sénégalais a noté que le Maroc ambitionne de se positionner comme pionnier dans le secteur, relevant qu’il s’agit d’une initiative africaine qui suscite fierté et admiration.
Dans ce sens, la RTS précise que le Maroc compte s’ouvrir et travailler avec d’autres pays africains afin de promouvoir et développer davantage le « made in Africa », indiquant que le Royaume du Maroc vise à être un hub automobile en Afrique.
Intervenant dans le cadre de ce JT, le fondateur et Président Directeur Général de la société « Neo Motors », Nassim Belkhayat, a souligné que grâce à la vision de SM le Roi Mohammed VI qui a mis en place les écosystèmes industriels, de recherche et de formation professionnelle, il y a aujourd’hui plus de 250 entreprises spécialisées dans le secteur automobile au Maroc.
« Le Maroc est aujourd’hui l’un des premiers producteurs et exportateurs des véhicules d’Afrique avec plus d’un million de véhicules et la présence de deux géants de la construction automobile », a souligné le PDG de « Neo Motors » relevant que ce qu’offre aujourd’hui ce dernier est la possibilité qu’un Marocain ou Africain puisse acheter un véhicule conçu par son frère africain.
Concernant l’usine de « Neo Motors », il a fait savoir qu’il s’agit d’une unité qui s’étend sur 25000 m2, précisant que la société « Neo Motors » va doubler ses capacités en matière de ressources humaines et d’ingénierie pour commencer à produire dès l’année prochaine plus de 3000 véhicules. « Neo Motors augmentera progressivement ses capacités au fur et à mesure de la demande de ses véhicules par le marché marocain qui est sa première cible, mais aussi par les pays africains qui eux aussi souhaitent accéder à des véhicules neufs », a-t-il poursuivi.
« Aujourd’hui, nous proposons un véhicule neuf et d’excellente qualité qui respecte les grandes exigences liées à la construction automobile », a affirmé M. Belkhayat, notant que la société aspire également à partager son expérience avec les pays africains notamment le Sénégal.
L’ambassadeur de SM le Roi au Sénégal, Hassan Naciri, quant à lui, a indiqué, dans une déclaration à la télévision sénégalaise, qu’il s’agit d’une avancée historique pour le Maroc, soulignant que « c’est également une avancée pour toute l’Afrique vu que le Maroc est une terre africaine ».
Mettant en avant la politique d’industrialisation mise en place par Sa Majesté le Roi, étalée sur les vingt dernières années en particulier, M. Naciri a précisé que cette politique vise à autonomiser le pays en matière de besoin en automobile en particulier, et aussi à s’ouvrir sur d’autres perspectives prometteuses comme l’aéronautique.
Notant que les exportations du Maroc en matière de composants de voitures ont atteint 100 milliards de Dh en plus de 20 milliards provenant de l’aéronautique, le diplomate marocain a expliqué que ce résultat est l’aboutissement d’une politique et aussi la consécration des choix royaux qui visent à moderniser davantage le pays et à le faire doter de moyens qui lui assurent son développement et son envol.
« Dans ses politiques, il y a de la continuité, de la capitalisation sur les acquis et une ouverture de perspectives à la jeunesse », a-t-il dit, estimant que « ce sont les jeunes et les compétences qui sont impliqués dans ces projets ».
Répondant à une question sur les perspectives de la coopération bilatérale en la matière, l’ambassadeur a fait savoir que les deux pays travaillent dans un cadre basé sur la co-émergence et le co-développement », affirmant qu’il n’y a pas de limites à la coopération entre le Maroc et le Sénégal, deux pays amis et alliés. « Je suis convaincu que c’est l’essence même de la politique royale en la matière vis-à-vis de l’Afrique », a-t-il poursuivi.
En fin, il a souligné que dans la politique du Maroc, il est primordial de partager les expériences, de se développer et de réunir les conditions de la co-émergence, estimant que « le marché sénégalais va surement accueillir la voiture marocaine, mais le plus important est de continuer à mutualiser nos efforts ».
ALdar : LA MAP